Comment éviter le mordillage chez les chiens: guide d’entraînement

Comment éviter le mordillage chez les chiens: guide d’entraînement

Le mordillage est l’un des comportements les plus fréquents chez les chiots… et l’un des plus frustrants pour les familles. Bonne nouvelle : c’est normal, ça se travaille, et on peut en venir à bout avec une méthode cohérente et bienveillante. Pourquoi éviter le mordillage chez les chiens et pourquoi s’y mettre tôt? Outre l’inconfort, le mordillage non géré augmente le risque de morsures plus sérieuses à l’adolescence. Consultez l’équipe des Mordus du chien pour quelques conseils d’entraînement canin pour éviter le mordillage. 

Comprendre d’où vient le mordillage

  • Exploration : les chiots découvrent leur environnement avec la bouche; ils apprennent aussi l’« inhibition de la morsure », c’est-à-dire la capacité à contrôler la pression de leurs dents.
  • Poussée dentaire et inconfort : mâchouiller soulage les gencives.
  • Jeu et excitation : les interactions intenses, le manque de sommeil ou de sorties cognitives peuvent déclencher le mordillage.
  • Stress ou peur : un chien mal à l’aise peut utiliser ses dents pour augmenter la distance. Dans ce cas, on ne parle plus de simple mordillage de chiot, mais d’un signal d’inconfort à traiter.

Principes d’entraînement contre le mordillage qui fonctionnent (et ceux à éviter)

Chez les Mordus du Chien, nous privilégions les méthodes basées sur le renforcement équilibré (récompenser les bons comportements, gérer l’environnement, enseigner des alternatives). La littérature scientifique montre que les méthodes aversives (punitions, colliers à pointes ou électriques, intimidation) compromettent le bien-être, augmentent le stress et peuvent aggraver les comportements indésirables, y compris l’agressivité. 

En bref : récompenser ce que vous voulez revoir, gérer ce qui déclenche, rediriger vers des comportements incompatibles… et éviter les punitions répétitives.

Notre plan d’action en 4 étapes pour éviter le mordillage chez les chiens

1) Gérer et prévenir

  • Ranger et anticiper : fils, chaussures, jouets d’enfants hors de portée. Offrez des jouets de mastication sécuritaires à votre chien et faites une rotation pour maintenir l’intérêt.
  • Installer des zones calmes : cage, parc pour chiot, barrière bébé, tapis de repos. Un chiot fatigué mordille moins; et oui, le sommeil est essentiel.
  • Réduire les déclencheurs d’excitation : évitez les jeux de mains et les courses poursuites dans la maison; préférez des jeux de traction balisés (voir plus bas) et des jeux axés sur le travail d’obéissance

2) Enseigner l’inhibition de la morsure… sans punir

Protocole jeu-arrêt-reprendre

Ce protocole apprend au chiot à s’autoréguler sans créer d’émotions négatives qui est un point clé pour la prévention des morsures. Les actions comme gronder, pincer la gueule, « alpha roll »; augmentent la peur et le stress, ce qui est lié à davantage de comportements problématiques. (avsab.org)

On peut laisser une laisse accroché au chiot qui permettra de mieux rediriger. De plus, lorsque le chiot devient plus intense, ne pas hésiter à utiliser la cage pour qu’il se calme et désamorce son état de surexcitation.

3) Rediriger l’énergie et combler les besoins

  • Mastication ciblée : 2–3 sessions quotidiennes de 10–15 minutes avec des jouets sécuritaires.
  • Activités cérébrales : travailler les exercices d’obéissance combinés à la nourriture et au jeu.
  • Micro-entraînements (1–3 min) : « laisse », « prends », « donne », « va sur ton tapis ». Le renforcement fréquent de comportements calmes diminue les dérapages en excitation.

4) Prévoir des règles claires avec les enfants

  • Toujours superviser et utiliser des barrières physiques (cage, parc, barrière) quand ce n’est pas possible.
  • Interdits simples : pas de tirage d’oreilles/queue, pas d’embrassades serrées, pas de course dans la maison avec le chiot en liberté.
  • Apprendre aux enfants à donner une friandise à plat, à lancer un jouet plutôt qu’à utiliser les mains.

Ces règles sont alignées avec les recommandations de santé publique du Gouvernement du Canada qui ciblent la prévention des morsures chez les enfants, groupe le plus touché.

Erreurs courantes à éviter

  • Punir ou crier : le chiot peut associer la présence humaine à quelque chose d’effrayant, ce qui augmente les risques ultérieurs. Les positions officielles de l’AVSAB déconseillent l’usage de la punition comme première ligne.
  • Jeux de main : ils brouillent le message; utilisez des jouets longs.
  • Manque de sommeil : trop peu de repos = irritabilité et mordillage.

Sécurité, santé et contexte social

  • Soins médicaux : douleur dentaire ou corporelle peut exacerber le mordillage; consultez votre vétérinaire si le comportement apparaît soudainement.
  • Socialisation graduelle : exposer positivement le chiot à des humains/chiens/environnements variés. Les associations vétérinaires insistent sur l’éducation et la socialisation précoces pour réduire les incidents.
  • Que faire en cas de morsure : nettoyer, documenter, consulter le vétérinaire au besoin. 

Quand demander de l’aide

  • Mordillage qui s’intensifie malgré la mise en place du protocole.
  • Signaux d’avertissement (raidissement, grognement, retroussement de babines) dans des contextes de manipulation/ressources.
  • Contexte familial avec jeunes enfants où la gestion est difficile aux heures de pointe.

Nos éducateurs certifiés chez les Mordus du Chien offrent des cours à notre centre canin de Laval pour personnaliser le plan de dressage de votre chien (évaluation, routines, enrichissement, prévention enfants/chiens). Notre approche met l’accent sur la sécurité, le bien-être et la cohérence familiale, conformément aux meilleures pratiques recommandées.

Contactez-nous pour des conseils et informations.

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